Ligne de désir numéro 1
se réapproprier la ville
Nous croyons que l’entité municipale est aujourd’hui ce périmètre où tout devient possible.
Celui d’où la démocratie peut surgir à nouveau, agitée, agile, allègre.
Nous voulons développer notre « conscience des lieux ».
Nous voulons que la ville – la ruelle, la rue, le quartier, l'immeuble, l’arrondissement, l’île, le territoire – devienne ou redevienne NÔTRE.
Nous voulons des quartiers que nul ne pourra nous interdire, des logements dont nul ne pourra nous chasser. Nous voulons dessiner des plages, apprivoiser les brousses urbaines, faire flotter nos étendards dans les bandes de terre oubliées.
Nous voulons exhumer les rivières scintillantes cachées sous le béton de nos rues et de nos habitudes.
Nous nous levons contre la dépossession de nos vies par ce qui vient du haut. Nous voulons rêver pour agir, et agir pour rêver.
Nous croyons que l’art est la voie de cette réappropriation, la condition de cette effervescence.